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Saint Joseph

 Saint Joseph a-t-il suivi Jésus et Marie?

« Il y a une raison particulière de fêter saint Joseph pendant le temps pascal. En effet, c’est une croyance très autorisée dans l’Église, c’est la pensée de grands saints théologiens, que Joseph participe, depuis le jour de la résurrection de Notre-Seigneur, à son état de gloire, non seulement par son âme, mais par son corps. Ce n’est pas une vérité de foi, mais c’est une opinion très valable et très forte qu’il est ressuscité avec le Christ, et qu’il est monté au ciel avec Lui au moment de l’Ascension. » 

Il y a une raison particulière de fêter saint Joseph pendant le temps pascal?

« La foi de l'Église, c'est que Marie a rejoint au ciel, en corps et en âme, son divin Fils : c'est l'objet de la fête de l'Assomption. Saint Joseph a-t-il suivi Jésus et Marie?
Une sorte d'instinct surnaturel nous invite à croire, avec de saints docteurs, que Joseph a rejoint Celui qu'il a pu appeler son Fils, Celle dont il a été le digne et chaste époux, et que la sainte Famille est au complet dans la gloire. » (Vie des saints pour tous les jours de l'année, par l'abbé L. Jaud, avec approbation de l'archevêque de Tours, ainsi que Nihil Obstat et Imprimatur donnés en 1928).

 « Il y a une raison particulière de fêter saint Joseph pendant le temps pascal. En effet, c’est une croyance très autorisée dans l’Église, c’est la pensée de grands saints théologiens, que Joseph participe, depuis le jour de la résurrection de Notre-Seigneur, à son état de gloire, non seulement par son âme, mais par son corps. Ce n’est pas une vérité de foi, mais c’est une opinion très valable et très forte qu’il est ressuscité avec le Christ, et qu’il est monté au ciel avec Lui au moment de l’Ascension. » (D.-J. Lallement, Vie et sainteté du juste Joseph, éditions Téqui, avec Nihil Obstat et Imprimatur en 1986).

 Et aussi ceci : ''Certains auteurs parmi lesquels se comptent Suarez, saint Bernardin de Sienne, saint François de Sales et Bossuet, et même plusieurs Pères de l’Église, regardent comme certain que Joseph ait pris rang parmi les saints dont nous parle l’Évangile qui sortirent de leurs tombeaux après la mort de Jésus et se manifestèrent dans la ville de Jérusalem. […] Ceux qui partagent cette opinion font valoir comme argument que Jésus se choisissant une escorte de ressuscités pour affirmer davantage sa propre résurrection et donner plus d’éclat à son triomphe, ne pouvait que comprendre parmi eux et placer au premier rang son père adoptif, et que d’autre part, sans l’assomption glorieuse de Joseph en corps et en âme, la Sainte Famille reconstituée au ciel aurait eu une note discordante dans son exaltation de gloire.'' (Père Michel Gasnier, OP : Trente visites à Joseph le silencieux, publié en 1958 aux Éditions Salvator, avec imprimatur du 26 novembre 1958 de Pierre Girard, vicaire général de l’archidiocèse de Paris. Réédition de ce livre en 2004 aux Éditions du Laurier, Paris, sous le titre : Les silences de saint Joseph, 189 pages).

Le Père Bertrand de Margerie, S.J. dans son livre Le Christ pour le monde : le cœur de l’Agneau, affirme en page 288 (note no 40):
''Nous n’excluons pas cependant d’autres exceptions, en dehors de celles de Jésus et de Marie (…) Saint François de Sales et d’autres théologiens admettent ainsi une assomption corporelle de saint Joseph, qui ne serait pas sans relation avec son virginal mariage qu’elle couronnerait. Il est remarquable que l’Église, en définissant l’Assomption, ne l’ait pas présentée comme un privilège singulier, à la différence de l’Immaculée Conception.''

Une belle explication nous est donné par le père Victor Mercier (1895):
''Quels furent les saints de l'Ancien Testament qui eurent ainsi l'honneur de participer à la résurrection du Sauveur ? Il est vraisemblable que plusieurs avaient appartenu à la génération contemporaine, puisque nous les voyons se faire reconnaître d'un grand nombre. D'après saint Thomas, Dieu aurait aussi choisi pour ce grand prodige les patriarches de l'ancienne loi. La piété chrétienne, appuyée sur le sentiment des docteurs catholiques, met au premier rang de ces heureux ressuscités le glorieux saint Joseph (cf. S. Bernardin).

«Nous lisons, dit Gerson, qu'à la mort du Sauveur un grand nombre de saints ressuscitèrent et apparurent à plusieurs dans la ville de Jérusalem. Je vous le demande, âme chrétienne, comment n'aurait-il pas été donné au juste Joseph de triompher de la mort avec ces bienheureux, d'apparaître à Marie son épouse bien-aimée, de lui apporter des consolations, et, avec le Christ s'élevant vers les cieux, de monter lui-même dans ce séjour de la gloire, pour s'asseoir à la droite de Jésus et y jouir de ses dons les plus parfaits?»

S'il est du devoir d'un fils d'honorer son père jusque dans la tombe, Jésus, fils adoptif de Joseph, qui avait entouré pendant sa vie ce père vénéré de plus d'affection que ne le pourrait faire un fils selon la nature, aurait-il lạissé son corps dans la poussière, quand il ressuscitait les corps des saints patriarches? Non, répond saint Bernard, celui qui avait ordonné aux hommes d'honorer les auteurs de leurs jours, ne pouvait pas laisser sans honneur la chair immaculée de sa divine Mère; de même il devait élever au-dessus de toutes ses créatures, celui qu'il avait honoré de ses respects et de son amour pendant sa vie mortelle. Les consolations dont il remplit, dès sa résurrection, l'âme de Marie qui avait souffert tous les tourments de sa mort, il les devait aussi au père qui l'avait protégé et nourri dès sa naissance.

Saint Bernardin de Sienne, prêchant un jour au peuple de Padoue, s'écria : «Je vous assure, mes frères, que saint Joseph est en corps et en âme dans le ciel, tout éclatant de gloire; car on ne peut douter que Jésus, fils très pieux, n'ait accordé à son père adoptif le même privilège qu'à sa sainte Mère.» L'histoire rapporte que, pour confirmation de cette vérité, il parut miraculeusement sur la tête du prédicateur une croix d'or qui fut vue par tout l'auditoire. Saint Vincent Ferrier prêchait aussi sur les places publiques que saint Joseph était au ciel en corps et en âme, et le Seigneur se plaisait à confirmer par des apparitions miraculeuses la vérité de ses paroles.

Cette tradition, du reste, est confirmée par les événements qui suivirent la résurrection de Notre-Seigneur. Nulle part dans l'Évangile il n'est dit que Jésus apparut à la Vierge sa mère. Cependant celui qui douterait sur ce point de la croyance de l'Église, ne mériterait-il pas le reproche que le Sauveur adressait un jour à ses apôtres : Êtes-vous encore sans intelligence? «Marie, la première, fut témoin de la résurrection et y donna sa foi (cf. S. Ambroise).» De même, malgré le silence des saints Livres sur le bienheureux Joseph, nous devons croire pieusement que le premier parmi les morts il sortit du tombeau, parce qu'il convenait à un fils comme Jésus d’honorer un tel père. Dieu, sans doute, a voulu voiler ce mystère d'amour, afin de verser de plus abondantes consolations dans l'âme de ceux qui se livreraient à sa recherche.

Oui, croyons de tout cour que saint Joseph ressuscita en corps et en âme avec le Christ, et qu'avec le même Christ montant au ciel, il fut élevé en corps et en âme pour être assis dans la gloire à la droite du Fils de Dieu et de la Vierge Marie. « Joseph, s'écrie Gerson, a été élevé à la droite de Jésus, c'est-à-dire a été mis en possession de la plénitude de ses biens infinis.» «Et il me semble, ajoute saint François de Sales, que nul ne peut douter de cette vérité.»
Livre: Père Victor Mercier, S.J. Saint Joseph, époux de Marie, Père Nourricier de Jésus, patron de l'Église d'après l'Écriture Sainte et la Tradition (1895).

Dans l'enseignement des saints : 

Glorifier le corps aussi bien que l'âme... 
D’abord, saint Bernardin de Sienne (1380-1444) a dit : « Si le Dieu Sauveur a voulu, pour satisfaire sa piété filiale, glorifier le corps aussi bien que l'âme de la très-sainte Vierge au jour de son Assomption, l'on peut et l'on doit croire pieusement qu'il n'en a pas moins fait pour Joseph, si grand entre tous les saints, et qu'il l'a ressuscité glorieux, le jour où, après s'être ressuscité lui-même, il en tira tant d'autres de la poussière des tombeaux. Et ainsi, cette sainte famille qui avait été unie sur la terre dans les souffrances de la vie, et dans les liens de l'amour et de la grâce, règne maintenant en corps et en âme dans l'amour et dans la gloire des cieux. » (Sermo de Sponso B. V. Mariae).

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Quant à saint François de Sales (1567-1622), il prêcha ceci à propos de saint Joseph : « Que nous reste-t-il plus à dire maintenant, sinon que nous ne devons nullement douter que ce glorieux Saint n’ait beaucoup de crédit dans le ciel auprès de Celui qui l’a tant favorisé, que de l’y élever en corps et en âme; ce qui est d’autant plus probable, que nous n’en avons nulle relique ici-bas en terre; et il me semble que nul ne peut douter de cette vérité. Car comment eût pu refuser cette grâce à saint Joseph, Celui qui lui avait été obéissant tout le temps de sa vie ? […] S’il est vrai, ce que nous devons croire, qu’en vertu du Très Saint Sacrement que nous recevons, nos corps ressusciteront au jour du jugement, comment pourrions-nous douter que Notre Seigneur ne fît monter au Ciel, en corps et en âme, le glorieux Saint Joseph, qui avait eu l’honneur et la grâce de le porter si souvent entre ses bras bénis, dans lesquels Notre-Seigneur se plaisait tant? […] Saint Joseph est donc très certainement au ciel en corps et en âme. » (Prédication pour le jour de saint Joseph).

Et saint Léonard de Port-Maurice explique pourquoi ce privilège de la glorification en corps et en âme s'applique à saint Joseph:
''Dites donc que, si Jean-Baptiste fut sanctifié dans le sein de sa mère, il en fut de même pour Joseph, comme l'affirment beaucoup de docteurs, et entre autres le chancelier Gerson, parce qu'il était convenable que Marie ayant été sainte en sa conception; Joseph le fût du moins dans sa naissance. (...)
Il faut dire qu'à sa mort il fut transporté au ciel en corps et en âme, par un privilège particulier, indiqué dans ces paroles des proverbes : Omnes domestici ejus vestiti sunt duplicibus. Des interprètes entendent par ce double vêtement la glorification de l'âme et du corps.''
 Panégyrique de Saint Joseph,

Et saint George Precca, canonisé par Benoît XVI en 2007, affirme:
''Si la Résurrection du Christ, comme nous le lisons dans l'Évangile de Matthieu, a fait ressusciter et apparaître les corps de certains saints à beaucoup de personnes, n'est-il pas probable que saint Joseph ait partagé ce privilège depuis qu'il est mort avant le Christ?'' (Saint George Precca, San Guzepp, Societas Doctrinae Christianae: Zabbar, Malta, 1997)
Source: Consecration to St. Joseph by Father Donald Calloway, De plus, le Pape saint Jean XXIII a dit : « Il revient donc aux morts de l’Ancien Testament les plus rapprochés de Jésus – nommons-en deux parmi ceux qui ont vécu le plus intimement avec lui, Jean-Baptiste le Précurseur et Joseph de Nazareth, son père nourricier et gardien – il leur revient, et nous pouvons le croire pieusement, l’honneur et le privilège de prendre la tête de cet admirable cortège à travers le ciel. » (Homélie pour l’Ascension, le 26 mai 1960). Par ailleurs, saint Thomas d'Aquin évoque même la possibilité qu'il y ait au Ciel, en corps et en âme, d'autres saints, en plus de Jésus et de Marie lorsqu'il dit à propos de l'Eucharistie : "La partie offerte qui est mise dans le calice (à Pax Domini du Canon de la Messe) signifie le Corps du Christ qui est déjà ressuscité, à savoir : le Christ lui-même et la Bienheureuse Vierge, ou si quelques autres Saints sont déjà dans la gloire avec leur corps." (Somme théologique, IIIa, q. 83, art. 5, ad 8.).

Il y a aussi Soeur Maria Cecilia Baij, religieuse bénédictine du Saint-Sacrement, du monastère San Pietro à Montefiascone en Italie, qui a écrit un livre sur saint Joseph en 1736; un livre dans lequel elle fait état de révélations concernant saint Joseph, de sa naissance à la fuite en Égypte, jusqu'à sa mort et à sa glorification:

''Quand le Sauveur du monde, trois jours après sa mort très douloureuse, ressuscita glorieux et triomphant et délivra toutes les âmes qui étaient aux Limbes en les emmenant avec lui, notre Joseph reprit son saint corps par vertu divine, en faisant entrer son âme déjà glorieuse dans son corps, qui en fut glorifié, c'est-à-dire muni de qualités éternelles, de la manière dont les saints ressusciteront au Jugement universel. Et Joseph entra au Ciel avec le Sauveur pendant son admirable Ascension.''
Livre: Soeur Maria Cecilia Baij, Vie de saint Joseph, Tome II, Du séjour en Egypte à la mort de Joseph, Préface du père Samuel-Bernard, chapelain du sanctuaire de Notre-Dame-de-Grâces à Cotignac, Éditions Téqui, France, 2016, p. 202

Enfin, dans le Mois de Saint Joseph (31e jour), on peut y méditer ce qui suit : "ITE AD JOSEPH
Et quœcumque dixerit vobis facite. (Gen., 41, 55 ) Allez à Joseph et faites tout ce qu'il vous dira. Vie de Joseph, couronnée par une glorieuse Assomption.
Souvenir: « Il faut croire pieusement, dit saint Bernardin, que si Jésus-Christ, dans sa tendresse filiale, a élevé et glorifié dans le ciel le corps aussi bien que l'âme de sa Mère, au jour de sa résurrection il a agi de même envers saint Joseph. »

Conseil : Mon enfant, comprenez bien que c'est en oubliant les intérêts de son corps, en le sacrifiant tout entier au service de l'Enfant Jésus, et en le sanctifiant par la présence de Jésus et de Marie, que saint Joseph mérita le privilège d'une résurrection et d'une assomption anticipées.
Désir : Je célébrerai aujourd'hui la glorieuse assomption de saint Joseph en récitant trois fois l'Ave Joseph.
Saint Joseph, notre protecteur à l'heure de la mort, priez pour nous."

Dans les vitraux de certaines églises:
Voici le lien pour voir les vitraux de certaines églises qui représentent l’assomption de saint Joseph :

 Le tombeau du Juste... 

En 2018, nous avons eu la chance de vivre un pèlerinage en Terre Sainte. Or, durant un séjour à la maison des Sœurs de Nazareth, nous avons fait une visite des plus intéressantes. Dans les caves du sous-sol de ce monastère se trouve un tombeau bien spécial. En effet, en 1884, lors de travaux dans la cour, un ouvrier avait vu le sol se dérober sous lui et, trois mètres plus bas, il s'était retrouvé dans une ancienne salle voutée. À partir de là, des fouilles ont permis de découvrir un tombeau qui ne peut qu'avoir été celui d'un juste, c'est-à-dire d'un roi ou d'un saint. Or, comme il n'y eut jamais de roi à Nazareth, et que le saint par excellence de cette ville est saint Joseph, tout porte à croire que ce tombeau est celui du Juste Joseph, époux de Marie et père adoptif de Jésus.

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Joseph n'a pas été abandonné à la corruption mais a été élevé à la gloire du Ciel.

 Précisons au passage que le tombeau (voir l'image en haut) a été retrouvé… vide, ce qui vient appuyer la thèse que le corps de Joseph n'a pas été abandonné à la corruption mais a été élevé à la gloire du Ciel.
Dans un commentaire théologique: Voici un texte sur le sujet du Cardinal Lépicier :

Résurrection corporelle de saint Joseph
''Pour commencer par la résurrection corporelle de saint Joseph, on peut très bien croire que le glorieux Patriarche fut compris parmi les Saints qui ressuscitèrent avec Notre-Seigneur. Le texte de saint Matthieu, qui nous relate cet événement est le suivant: «Beaucoup de corps de Saints qui s'étaient endormis, ressuscitèrent, et sortant de leurs tombeaux après la résurrection du Seigneur, ils vinrent dans la ville sainte, et apparurent à beaucoup de personnes.» Ces paroles, comme l'observe saint Thomas, doivent se prendre comme étant dites par anticipation, ce mode de parler étant fréquent dans la sainte Ecriture; c'est-à-dire qu'elles se rapportent, non au moment de la mort du Sauveur, mais à celui de sa résurrection. Car le Christ étant, comme s'exprime saint Paul: «les prémices de ceux qui dorment», personne, avant lui, n'a jamais joui du même privilège. Ceux qui, comme Lazare, ont été rappelés à la vie, devaient plus tard mourir une seconde fois.

Or, la résurrection des Saints, dont parle ici saint Matthieu, avait pour objet de rendre témoignage à la résurrection de Jésus-Christ et, pour ainsi dire, d'en rehausser l'éclat; elle devenait ainsi une preuve évidente de la résurrection finale de la chair; il fallait donc que cette résurrection fût parfaite. D'ailleurs, si ces mêmes Saints avaient dû, après une période de temps, mourir de nouveau, leur résurrection, au lieu d'être pour eux un bienfait, les aurait exposés à une nouvelle période de douleurs et de tentations et au péril de perdre le salut éternel. Cette opinion touchant la résurrection parfaite des Saints dont parle saint Matthieu, bien qu'elle ne plaise pas à saint Augustin, n'en a pas moins pour soi l'assentiment de plusieurs écrivains ecclésiastiques de marque tels que Origène, Clément d'Alexandrie et saint Thomas, sans compter les commentateurs plus récents, qui la présentent comme extrêmement probable.

En réalité, nous pouvons retenir en toute sûreté que ces heureux personnages ressuscitèrent avec Notre-Seigneur le jour de Pâques pour ne plus mourir, et qu'avec lui ils montèrent au ciel le jour de l'Ascension. Que saint Joseph fût de leur nombre, c'est une chose dont nous pouvons à peine douter. Le saint Patriarche n'était-il pas le père bien-aimé du Rédempteur, qu'il avait gardé avec tant de soin et servi avec tant de fidélité; et son témoignage en faveur de la divinité du Christ ne devait-il pas avoir un poids prépondérant? D'autre part, l'absence de reliques du saint Patriarche est encore une preuve que son corps, comme celui de sa sainte Epouse, ont été finalement glorifiés par Dieu.

Le pieux Gerson, commentant ce passage de saint Paul: «Les femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection», dit avec beaucoup d'à propos, que Marie, à la résurrection de Jésus, reçut non seulement son Fils unique, mais aussi son chaste Époux. Et nous pouvons croire que la première visite que fit saint Joseph, dans cette matinée de joie et d'exultation, fut, comme celle de Jésus, pour Marie, que le Seigneur voulut alors récompenser comme il sait le faire, par des consolations d'une douceur infinie. Il n'est pas inutile de rappeler, à ce propos, le trait rapporté par Bernardin de Busto. Un jour que saint Bernardin de Sienne était à Padoue et prêchait sur le saint Patriarche, tout à coup il s'exclama : «Saint Joseph est glorieux au ciel, en corps et en âme.» Immédiatement on vit paraître, sur la tête du Saint, une croix d'or resplendissante, comme témoignage céleste de la vérité de cette assertion. 

Belles paroles de saint François de Sales sur la résurrection de saint Joseph
Les belles paroles de saint François de Sales, par rapport à la résurrection de saint Joseph, méritent d'être citées ici : «(...) S. Joseph donc est au ciel en corps et en âme, c'est sans doute.» 
La translation des os de l'ancien Joseph, figure de la résurrection de saint Joseph

Ce que nous disons de la résurrection de saint Joseph peut trouver une confirmation dans ces paroles de l'Ecclésiastique, se rapportant à l'ancien Patriarche, fils de Jacob: «Et ses os furent visités et après sa mort ils prophétisèrent». Au sens littéral, ces paroles veulent dire que quand les fils d'Israël partirent de l'Egypte pour se rendre dans la terre de Chanaan, ils se conformèrent à la demande que Joseph avait formulée sur le point de mourir, à savoir de transporter ses os avec eux, ce qu'ils firent en réalité. De cette manière, par le fait même, venait à se vérifier la prophétie que Joseph avait faite, quand il avait dit: «Dieu vous visitera : transportez mes os avec vous hors de ce lieu», ce qui contenait une annonce de la résurrection future, puisque si ces os étaient tenus en honneur, cela n'était pas tant parce qu'ils avaient été le temple de Dieu par la grâce, que parce qu'ils devaient le devenir d'une manière bien plus parfaite dans la gloire.

Si maintenant nous nous souvenons du canon déjà énoncé plus haut que, dans l'ancien Patriarche Joseph, il nous faut reconnaître une figure du nouveau Joseph, Epoux de Marie, nous pourrons voir dans ce fait un trait frappant de la singulière Providence de Dieu envers la dépouille mortelle de celui qu'il avait voulu élever à la haute dignité de Père putatif de son Fils incarné. Car si les descendants de l'ancien Joseph furent poussés par un sentiment de piété à transporter religieusement ses ossements vénérables dans la terre promise, un sentiment de piété pareil n'a pu manquer d'exciter le divin Sauveur à faire sortir du sépulcre la charpente osseuse du très saint et très pur époux de sa Mère, pour l'introduire bientôt après, impassible, immortel, subtil et rayonnant de gloire, avec lui dans le ciel.

Ce que nous venons de dire de la glorieuse résurrection corporelle du saint Patriarche nous invite à tirer la conclusion qui se dégage de tout ce que nous avons exposé au sujet de ses admirables perfections, conclusion qui n'est autre que celle que nous avons énoncée plus haut, quand nous parlions de sa prédestination. (...)''

Faites connaître Notre-Dame de la Salette à travers votre foi!

«Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, J'entrerai. »
Comment répondras-tu à l'invitation de Dieu ?

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